Techniques

Le crayonnage : en tenant compte du galbe de la pièce à décorer, on place les différents repères du décor (division précise de la pièce, hauteur des motifs, contours principaux décalqués ou reportés à l'aide d'un poncif...). Le crayonnage peut aussi s'effectuer à main levée au crayon à porcelaine. Il disparaît à la cuisson.
Les filets : ce sont des fils de couleur ou d'or qui suivent le contour de la pièce à différentes distances du bord. Pour les pièces rondes, le filet est réalisé à la tournette à l'aide d'un pinceau à sifflet. Le filet est parfois réalisé à main levée (pièces carrées, ovales). Il peut être plus ou moins épais (cheveux, bord couvert). Au-delà d’une certaine largeur, ce sont des bandes de couleur réalisées au pinceau carré.
Les lames et les rinceaux : les exercices de lames (touches droites ou courbes formées en un seul coup de pinceau, arrondies au début et se terminant en pointe fine) servent à apprendre à charger son pinceau, à poser la couleur tout en maîtrisant le pinceau. Elles permettent ensuite de former des rinceaux (ensemble de lames se rejoignant sur un fils pour former un ensemble harmonieux). Lames et rinceaux sont des figures d'ornement très classiques (réalisés à l'or sur un fond couleur ou délimitant un cartel, par exemple).
L'enluminure : Après avoir dessiné à la plume ou au pinceau à décor les contours des motifs, on peint les différentes couleurs en aplats successifs au petit pinceau carré. Mieux vaut avoir cuit les contours avant.
La réserve : on masque certaines zones à l’aide d’un vernis liquide qui sèche à l'air libre pour former une pellicule protectrice. On l'emploi pour garder des surfaces blanches à l'intérieur d’un fond-couleur ou pour délimiter soigneusement les fonds-couleurs. On ôte cette réserve avant la cuisson.
Les fonds-couleurs : pour obtenir un fond homogène on peut réaliser un aplat en croisant plusieurs couches fines. On peut aussi employer une couleur "grasse" (délayée avec beaucoup d’essence grasse) que l’on putoise (tamponnée à l'aide d'un pinceau large biseauté en poils de putois, ou à l'aide d'un morceau de mousse pour égaliser la couleur). Comme il ne faut pas de surépaisseurs (sinon la couleur écaille), il est conseillé de réaliser les fonds en plusieurs cuissons pour obtenir une couleur intense.
Fleurs et bouquets : délayées plutôt "maigres" (avec peu d’essence grasse), les couleurs sont appliquées en petites touches au pinceau à roses ou au pinceau carré. Ce sont alors la manière de prendre la couleur dans le pinceau et le geste pour la poser qui vont former les nuances, les ombres des pétales, les nervures des feuilles. On peut parfois prendre plusieurs couleurs au bout du pinceau pour peindre une feuille avec toutes ses nuances en une seule "touche". Sinon, on ajoute des ombres et des nuances par touches successives. Pour former un bouquet, on réalise d’abord tous les pétales des fleurs (couleur par couleur), puis les tiges et le feuillage (du vert le plus clair au plus foncé) et enfin de plus petits détails au pinceau à "repique " ou à la plume.
Le blanc relief : c'est un émail blanc préparé en "pâte". On le prend du bout du pinceau est on le pose en gouttes ou en lames pour former soit un relief sous de l'or ou du lustre, soit pour peindre des détails en blanc sur une couleur.
les ors : on trouve les métaux précieux (or et platine) avec deux rendus possibles: mat ou brillant. Leur prix dépend du cours de l'or et de leur titrage. L'or mat et le platine mat sont recouvert d'une pellicule terne après cuisson. Pour retrouver leur éclat, il faut soit les sabler (les brunir avec du sable de Nemour humidifié), soit les brunir à la gratte-bosses en fibres de verre. On peut aussi créer des effets en ne  brunissant à la pointe d’agate que certaines parties. Sur un aplat d'or ou de platine déjà cuit, on a également la possibilité de peindre des motifs avec des couleurs à porcelaine : c’est alors un décor en "or peint ".